L’endométriose en période ménopausique : de la physiopathologie à la thérapeutique ?

Brigitte RACCAH-TEBEKA

INTRODUCTION

L’endométriose est une maladie chronique caractérisée par la présence de tissu endométrial en dehors de l’utérus, principalement dans la région pelvienne. Elle se manifeste principalement en période d’activité génitale, occasionnant divers symptômes souvent associés à des troubles de la fertilité.

La ménopause met le plus souvent fin aux manifestations de l’endométriose intiment liées aux estrogènes. Cependant, chez certaines femmes ménopausées, cette affection persiste évoquant la possibilité de nouveaux mécanismes physiopathologies. Ainsi, les kystes et les lésions d’endométriose profonde peuvent progresser malgré de très faibles concentrations en estrogènes, insuffisantes par ailleurs pour activer l’endomètre et éviter l’apparition du SGUM. L’activité de l’aromatase, enzyme qui permet la transformation des androgènes en estrogènes, pourrait être dérégulée dans l’endométriose post-ménopausique du fait d’une modification génétique, épigénétique ou d’un polymorphisme génétique.